Malgré la popularité croissante du testing agile, la mise en œuvre efficace de ce processus reste encore très rare. Ce problème est avant tout dû à des processus de testing inefficaces et à des croyances erronées.
Nous entendons très souvent des objections vis-à-vis du testing en mode agile. Pour des raisons diverses, les phases de test ont parfois à suivre le rythme rapide et itératif imposé par l’équipe de développement. Par souci de rapidité, certains vont jusqu’à penser que la nature même du développement agile relègue les tests au second plan. Mais lorsque l’on se penche sur les principaux obstacles cités, on se rend évidemment compte qu’il n’en est rien. La méthodologie agile est parfois difficile à mettre en oeuvre, mais elle en vaut pourtant vraiment la peine.
Mythe no. 1 : « Il faudrait plus de temps. »
La raison la plus souvent citée est le manque de temps. C’est compréhensible, surtout quand l’on sait que beaucoup d’équipes travaillent dans l’urgence et avec de nombreux imprévus. D’après le World Quality Report 2017 de Capgemini, le nombre d’entreprises qui déclarent manquer de temps pour tester leurs applications mobiles a augmenté ces trois dernières années, pour passer de 36% en 2015 à 52% en 2017.
Au premier abord, les exigences de test lors d’un projet agile peuvent sembler trop nombreuses pour que l’on puisse toutes les traiter, mais faire l’impasse sur ceux-ci risquerait de vous faire perdre un temps précieux. En effet, une régression automatisée et un test exploratoire à la fin de chaque sprint vous permettraient de détecter et de résoudre en amont un certain nombre d’erreurs, qui pourraient sans cela vous coûter chacune 20 heures de corrections dans le stress et dans l’urgence, ou pire, vous faire perdre des utilisateurs frustrés par un bug inattendu ou une expérience désastreuse.
La conclusion? Vous n’avez peut-être pas le temps de tester. Mais vous avez encore moins le temps de ne pas tester.
Mythe no. 2 : « Ça coûte trop cher. »
Il serait facile de penser qu’effectuer des tests de manière moins fréquente génère moins de coûts et permet ainsi de faire des économies sur le long terme. Malheureusement, il s’agit d’une croyance infondée. En effet, des tests exploratoires ou même des tests de non-régression automatisés peuvent être lancés moyennant une dépense raisonnable en amont de votre lancement. En revanche, le coût des correctifs pour les bugs découverts après publication peut s’avérer beaucoup plus élevé, surtout si l’on prend en compte la frustration des utilisateurs, les efforts déployés par les développeurs pour corriger les bugs après coup et le temps de maintenance.
Effectuer des tests de manière régulière tout au long du cycle de développement en y affectant un peu de temps lors de chaque sprint reviendra à économiser de l’argent, et vous évitera d’être réduit à faire des économies de bouts de chandelle au moment du lancement.
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Mythe no. 3 : « Il y a trop de changements inattendus. »
Si ce ne sont ni le temps ni l’argent qui posent problème, il se peut que des anomalies imprévues et inattendues vous aient dissuadé d’effectuer des tests aussi souvent que vous ne l’auriez souhaité. Cependant, n’oubliez pas que le principe même de la méthodologie agile est l’adaptation au changement, aussi vérifiez que cette souplesse se retrouve bien dans vos plans de tests. Les échéances bougent, les technologies changent et les attentes des clients sont un facteur en perpétuel mouvement. Ne faites pas de faux-Agile, prévoyez l’inattendu : il s’est déjà produit et il se reproduira. Éviter de tester par peur de générer l’inattendu revient finalement à se mentir à soi-même.
Vous n’y croyez que moyennement? Alors, sachez que dans l’étude d’Electric Cloud, les développeurs qui avaient le sentiment que leurs entreprises avaient prévu suffisamment de temps pour des tests en amont ont déclaré passer deux fois moins de temps à corriger des bugs plus tard dans le cycle de développement (12 heures de correction par développeur contre 25 en moyenne).
Les phases de test régulières sont indispensables pour garantir une qualité optimale
Au final, les tests en mode agile vous permettent de mettre sur le marché votre produit plus rapidement, en réduisant les coûts et le temps de développement, et en ayant la garantie que votre produit digital réponde bien aux attentes de tous.
Idéalement, l’agilité devrait faire partie intégrante de votre stratégie d’assurance qualité, et sa prise en compte demeure l’une des clés de votre succès. À titre d’exemple, la startup parisienne Frichti a bien compris l’importance d’une assurance qualité agile – regardez l’enregistrement de notre webinar pour comprendre comment l’équipe produit teste de façon régulière et systématique afin d’assurer la meilleure expérience possible.