Alors qu’il a souvent été reproché aux banques traditionnelles françaises leur retard latent dans la digitalisation de leurs services, des progrès ont néanmoins été constatés ces dernières années. Selon Deloitte, en 2016, 27% des français ne se rendaient plus en agence grâce aux services numériques. Le développement de stratégies digitales des acteurs historiques s’explique en partie par l’essor des « fintechs » en France, ces startups innovantes dans l’industrie de la finance.
En effet, les services financiers ne sont plus du seul apanage des banques traditionnelles et un florilège de solutions nouvelles sont apparues, disponibles directement sur environnement mobile ou desktop. Les fintechs ont apporté avec elles leur lot d’innovations et ont réintégré une dynamique de compétition au sein d’une industrie financière figée depuis de nombreuses années.
Le nouveau paradigme des fintechs
Les fintechs — qui peuvent être définies comme des entreprises proposant des services financiers par un biais technologique — ont rapidement permis à tout un chacun d’accéder à ces services de manière simple, rapide et efficace. S’implantant auprès de nombreux utilisateurs mobiles, ces applications innovantes aux objectifs divers permettent — entre autre — de faciliter les transactions entre particuliers ou encore d’améliorer l’accès à l’épargne.
D’autres services sont par ailleurs proposés, notamment des solutions de prêt aux PMEs, ou encore des plateformes d’échange en peer-to-peer de monnaies étrangères. On notera aussi la disparition progressive des terminaux de paiement au profit de startups comme Fivory, offrant des solutions cashless par exemple lors de festivals comme Rock en Seine. Les évolutions technologiques comme la blockchain et l’avènement des crypto-monnaies sont des supports pour de nouveaux concepts de services financiers, que les fintechs ne manquent pas d’utiliser pour « disrupter » l’industrie financière.
Le succès de ces entreprises innovantes, au delà d’apporter des solutions nouvelles, réside dans l’importance qu’elles attachent à l’expérience utilisateur. Les banques traditionnelles peuvent donc tirer certains enseignements des stratégies digitales mises en place par les fintechs afin d’améliorer leurs propres produits.
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Les clés de la réussite
1. Facilité d’utilisation :
Globalement, ces applications sont assez faciles à utiliser. Il est aisé pour l’utilisateur de se repérer au sein de l’application et d’exécuter l’action qu’il désire sans avoir à chercher. Tous les processus ont été conçu avec comme mot d’ordre « simplicité ». Cela se ressent dans l’utilisation du produit au quotidien.
2. Rapidité du processus d’inscription :
L’intégralité du processus d’inscription se réalise du bout des doigts et le processus de contrôle d’identité réglementaire KYC (« Know Your Customers ») est transparent. L’utilisation de l’appareil photo de son smartphone pour soumettre une pièce d’identité est un réel plus, accélérant de facto les démarches. À titre d’exemple, le processus d’inscription au service Compte Nickel, ne dure que 10 minutes, montre en main !
3. Design « User-friendly » :
De manière générale, ces applications sont visuellement agréables. Si le design n’est pas un facteur déterminant dans le choix d’un service, il permet toutefois d’améliorer de manière significative l’expérience utilisateur et fidélise sur le long terme.
4. Innovation :
À contre-courant de la plupart des applications de banques traditionnelles, les fintechs ont permis aux utilisateurs d’accéder par le biais de leurs smartphones à des services absents des applications de leurs banques respectives ou encore non digitalisés. La gestion de PEA simplifiée, ou l’accès à des solutions de prêt et d’épargne via une simple application changeront de manière durable les rapports à la finance dans le marché français.
Certaines banques ne sont néanmoins pas en reste en termes d’innovation. À titre d’exemple, Boursorama, pionnière dans la banque en ligne, a repris peu à peu les codes de certaines fintechs. Elle propose des fonctionnalités de tri des dépenses à l’instar de Bankin, ou encore de l’agrégation de comptes externes comme Max. L’application mobile par ailleurs montre l’exemple à suivre pour d’autres acteurs, en permettant au client d’effectuer toutes les opérations de base, mais aussi certaines plus complexes, à l’aide d’un processus simplifié. Selon Deloitte « Les produits les plus plébiscités – assurances connectées et agrégateurs de compte – attireraient jusqu’à 45% des Français ». De quoi encourager les banques françaises à accélérer leur transition digitale.
À l’image de ces commentaires concernant une application desktop d’une grande banque française, d’autres acteurs traditionnels ont cependant encore des progrès à faire.
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